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01/04/2010

Un an déjà...

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Saül Steinberg

 

Un an déjà ou un an seulement  ?   Pourquoi me poser une telle question et chercher une réponse   cela ne sert à rien : je constate, me souviens, c'est tout.

Il y a un an, j'ai décidé et j'ai  pu  dire...... enfin... "MA THÉRAPIE NARRATIVE EST TERMINÉE".

J'aurais pu dire au passeur, merci de m'avoir aidée à atteindre l'autre rive, c'est en y posant le pied que j'ai compris que la traversée était terminée, je pouvais  m'engager sur une autre route.

Aujourd'hui si je regarde dans le rétroviseur, je vois quel beau paysage j'ai traversé, et si je regarde devant moi, ce paysage est de plus en plus beau.

Aujourd'hui, en me formant, pratiquant, je vois aussi qu'une thérapie n'est jamais vraiment  terminée; le chemin n'est pas le même, pourtant on ne le quitte jamais,

Avancer, progresser, grandir... régresser parfois !

Alors à quoi bon me direz vous ? Peut être parce que j'ai beaucoup appris sur MOI. Parce que aujourd'hui,   je ne survis pas, je VIS.

Attention, ça ne veut pas dire que je me marre tous les jours; il m'arrive même (souvent) de pleurer.  J'essaye de gérer ces foutus problèmes qui ne disparaîtront jamais...

Peut être pas très clair pour tout le monde  : J'AI DONNE DU SENS À MA VIE.

Pourquoi je vous le dis ? parce que j'ai envie de partager ce moment important (très), un sacré virage dans mon parcours de vie.

 

 

 

14:33 Publié dans blog narratif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thérapie, fin

23/01/2010

Nos histoires !

Certaines rencontres... des mots reçus... ces mots que j'aurais pu écrire !

Il y a quelque temps,     j'ai croisé une femme (une amie aujourd'hui) qui, comme moi, a perdu son père alors qu'elle était enfant.  Elle m'avait raconté quelques souvenirs "vécus" ! De beaux moments de vie gravés en elle. En conclusion elle disait :

"Parmi ces souvenirs, quels sont les vrais souvenirs et quels sont ceux que j’appellerais des pseudo-souvenirs. Le fait même de les écrire, les précise donc les altère. Il les révèle et, tout à la fois, il les fane. L’image du départ de mon père, par exemple, est un souvenir vraisemblable. Mais justement pour cela, il me paraît le moins probable. Une petite fille de cinq ans peut-elle se rappeler les choses aussi distinctement : les pleurs de la grand-mère, le ton angoissé de la mère et les associer au départ de son père. Elle perçoit indubitablement une situation inhabituelle qui survient dans son entourage familier, a-t-elle pour autant la faculté d’en comprendre le motif ? Je ne le pense pas. Car alors que, sachant mettre des mots sur son malaise, elle cesserait de l’éprouver."

Je crois me souvenir avec précision de la dernière soirée passée avec mon père. C'est peut être une belle histoire à laquelle je m'accroche, un souvenir d'amour entre nous, un chemin pour le faire vivre, exister en moi encore aujourd'hui ! Je ne sais pas si cette histoire, je l'ai vécue...   à quoi bon  chercher à savoir ? une certitude l'amour était... est toujours présent !

Nos images sont différentes, celles que je revois, à partir desquelles je "monte" (invente ?) mes histoires, sont elles réelles ?  Cela n'a pas d'importance,   je tiens à garder ces souvenirs comme une réalité. Quand j'en parle je dis la vérité... MA vérité.

J'adhère au club ouvert à tous :   "L'ESPÈCE FABULATRICE"; je ne suis pas la seule, il y a foule....  Pour comprendre - oui je sais je me répète, osez le dire, je radote :-) -  lire "l'Espèce Fabulatrice" de Nancy Huston (Actes Sud).

 

 

 

17/01/2010

beaucoup à dire ?

C'est vrai, hier j'avais envie ou besoin de venir ici vous parler de moi. J'hésite... je ne sais pas si j'arriverai à faire passer ce que je ressens  en ce moment.

Je vis en compagnie    de personnes vivantes ou mortes, en moi résonnent des musiques, des mots, des histoires... je me souviens de ceux/celles qui m'ont aidées à me construire, dont j'ai suivi l'exemple sans même le savoir. Il suffit d'un mot, d'une action unique... de peu de choses ! Des lectures m'ont "marquées", des images.... tout ce que j'ai vécu, imaginé, rêvé,  sans m'en rendre compte sur l'instant, habite  aujourd'hui ce que Michael White appelle notre "Club de Vie"  (je vous invite à lire le dernier post publié sur Errances Narratives)!

Voilà, pour ce soir c'est tout !

 

31/12/2009

Un enfant sommeillerait en nous ?

Je ne crois pas qu'un enfant sommeille en  nous/moi. Pour ma part je pense plutôt que j'ai des souvenirs d'enfance, ceux que j'ai "sélectionnés", que je n'ai pas voulu oublier; pourquoi ? à quoi bon le savoir ou le chercher, c'est comme ça.
L'enfant grandit, évolue, le temps passe... Je garde et fais vivre celle que j'étais depuis toujours  et  suis encore aujourd'hui. Le caractère ne se modifie pas avec les années.  
C'est peut être cela qui nous donne cette impression d'avoir un enfant qui sommeille en nous.

Nous grandissons jusqu'à notre dernier jour, mais changeons nous vraiment ?

22/11/2009

Finalement...

Après une conversation sur la place que l'on donne à certains amis dans son "cercle de vie", je me suis aperçue, contrairement à ce que je pouvais laisser croire, que je n'avais ni besoin, ni envie, d'occuper la moindre place dans l'espace vital  de qui que ce soit.

Il m'apparaît que j'aurais plutôt envie et besoin exactement... du contraire.  Je sais, tout le monde a besoin d'amour, comme une éponge vivante réclame de  l'eau...

Cela m'a amenée à penser à la douleur, la souffrance que je supporte depuis la mort de ma fille. Je l'aime comme avant, pendant et... après. L'amour est intact. Ce qui est insupportable, inconcevable c'est l'immense vide  qu'elle a laissé.

Même si..... oui même si.... au fait, même si quoi ? Je l'accueille à chaque respiration qui me permet de vivre, même si aujourd'hui je vis et ne survis plus, même si nous vivons, nous retrouvons par le lien de l'écriture... même si tout ce que je sens et n'arrive pas encore à exprimer me fait aimer la vie comme je ne l'ai jamais aimée...  Tiens, c'est curieux ce que je viens d'écrire là. Elle est mon "moteur de vie". Pourquoi ? envie, besoin de lui plaire, qu'elle soit fière de sa maman... je ne sais pas ! et puis cela n'a pas vraiment d'importance.

Et si tout ce que j'entreprends actuellement m'aidait à combler le vide de son absence ?

A suivre... peut être !