Le grand déblocage

En ce moment je lis beaucoup, écris, travaille... m'informe sur les "pratiques narratives" ! Belle et énorme "découverte" de Michaël White.Il a quitté ce monde le 4 avril 2008.

Si cela vous intéresse son "livre testament" , traduit en Français, vient tout juste de sortir :  "CARTES DES PRATIQUES NARRATIVES" édité chez SATAS (éditeur bruxellois   - www.satas.com   ou infos@satas.com )

Mais je n'écris pas cette petite note pour cette annonce ! Je n'ai jamais caché ici que j'avais eu le bonheur de "vivre" une très belle thérapie... narrative. Bien sûr, enthousiasmée, transportée, émerveillée....... j'en ai parlé autour de moi ! Réaction fréquente : "Oh, quel courage tu as... moi je ne pourrais pas... pas pour le moment... je ne me sens pas prêt(e)....  )

Le courage ?  je ne comprenais pas de quel courage on me parlait.  Mon thérapeute, lui aussi, m'a félicité pour mon courage ! Finalement est ce celui d'avoir regardé ma vie dans les yeux, d'avoir voulu "travailler" sur moi  ? C'est possible, mais ce chemin est tellement léger, agréable... même si bien souvent j'ai pleuré, peu importe, le résultat est là : "je suis à l'aise dans mes baskets... ni mieux, ni pire (???) mais ça baigne"

Alors, à chaque fois que je sens une personne pas très à l'aise dans sa peau, il est évident que je lui parle de mon expérience... que je l'incite à se diriger dans cette voie... et la réponse est souvent la même "Je n'ai pas ton courage, je ne suis pas en état de faire ça, oui, peut être... plus tard... etc...)

Les gens sont ils maso (avec ou sans s ?)  au point de préférer continuer à vivre avec leurs angoisses, leurs problèmes, leur mal-être et j'en passe......

Ne dit-on pas......  il n'y a pas de mal.... à se faire du bien.

A bon entendeur ! Salut.

Depuis ce matin je suis plongée dans la ré-écriture d'un document incroyable de force et de vérité. Je ne peux pas   vous en dévoiler le contenu parce qu'il est confidentiel. Disons que c'est  écrit par X..... dont la vie a été un enfer; X.... vide son sac et décrit l'avenir qui apparaît,   enfin, "au bout du tunnel" .  Ce que je trouve extraordinaire c'est la force des mots  choisis... et plus étonnant encore,   X....autorise des personnes à les   lire. Cette personne a quitté l'école très jeune. Son orthographe est phonétique... Mais X... s'en fout, et on lui donne raison parce que  cela ne l'empêche pas d'avoir un sacré  vocabulaire, très imagé... Je ne dirai pas qu'ici c'est    de l'imagination, parce que rien n'est inventé. C'est de son vécu, une vérité,  dont X... nous  parle,  et aussi de ses projets !  La part du rêve serait  l'avenir. Mais ce personnage est tellement intelligent, solide... que je me demande si c'est un  rêve. Je lui souhaite et suis certaine, avec sa puissance intérieure,, et  la force qui lui a permis de survivre à un cauchemar inimaginable de nos jours.... oui je suis certaine X..... arrivera au sommet de la montagne   aperçue...  là bas  : sa future    vie, sans violence, ni souffrance ! Que du bonheur en pleine lumière !    Le soleil brillera enfin pour X.... et sa famille ! Bravo à toi, grande personne... je t'embrasse !  Tu deviens TOI.

Il était une fois une personne qui survivait dans un univers qui ne lui convenait plus.
Elle imaginait qu'il en existait un autre... là bas, de l'autre côté du fleuve de la vie... mais seule elle ne pouvait y accéder.
Elle avait entendu dire qu'un passeur pourrait l'aider. Elle l'a cherché... et l'a rencontré.
Pendant toute la traversée ils ont beaucoup parlé. Elle, racontant des histoires, lui, à l'écoute, posant des questions, sans doute les bonnes ! Ainsi le passeur a pu l'aider à franchir ce grand pas, d'une rive à l'autre, pour découvrir cet autre univers tellement proche : il était tout simplement en elle,
Plus besoin de passeur ! cette traversée lui a permis de devenir son propre guide. Etre auteure de sa vie.

L'écriture et un curieux besoin. Ecrire était mon métier. "Sur commande" c'est relativement facile. Les objectifs sont fixés à l'avance, il suffit de trouver quelques idées et de les transcrire. Que ce soit pour la pub ou la presse. Le résultat est plus ou moins bon, mais bien souvent ça passe. Et quand c'est très très bon (cela arrive) on se sent bien dans sa peau.
Alors aujourd'hui, plus d'obligation pro, j'écris uniquement j'allais dire, pour le plaisir? Oui, c'est vrai, mais parfois cela me coûte, ce n'est pas facile. Idées et mots se bousculent, s'engueulent, il faut arriver à les mettre d'accord avant de les afficher sur l'écran et vous les offrir en pâture. Je dois vous avouer que lorsque je m'installe devant mon cher Mac, je n'ai aucune idée préconçue.
Je commence par un mot, puis un autre... les autres suivent, l'idée se délie.... et les lignes se succèdent les unes aux autres. Parfois je ne relis même pas, je ne sais pas si le texte est cohérent. Peu importe, j'ai écrit ma note quotidienne. Parce que c'est ce que je m'impose, c'est comme ça, il y a certainement une raison... mais quelle importance ? Je ne la connais même pas, j'obéis à une pulsion, une envie...
et vous me demanderez à quoi cela me mène... une fois encore, quelle importance ?
Echanger, partager, se confier, et même se raconter, je crois que c'est une façon d'exister.
Je n'ai rien de trouvé de mieux pour conclure : ÉCRIRE C'EST VIVRE.

Pour cet exercice il faut "incruster" quatre mots, c'est à dire les placer phonétiquement dans un texte.
aujourd'hui : hortensia réséda pétunia bégonia. Les "inscrutations" sont en majuscules pour être faciles à repérer.


Les silences du coeur

Véronique, en découvrant ce bouquet que tu nous invites
à incruster me revient en mémoire ce merveilleux poème d'Aragon
(y en a t il de lui qui ne soient pas merveilleux ?)
La rose et le réséda.
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats....
Et je me mets à rêver, laissant mes idées divaguer au
fil des mots. Quelle impORTANCE Y A t il, ou plus
exactement attachons nous à ces histoires que nous
contons, confions ici. Je me dis alors "tu pourRAIS ET
DAvantage aller plus loin ?". Sans doute, comment
s'améliorer, faut il chercher au tréfonds de soi, tout
raconter. Je ne le crois pas. Une autre pensée me vient encore
"pour avoir la PAIX TU NIAS souvent l'évidence"...
je l'avoue. C'est vrai, mon coeur hésite à
s'ouvrir, ce pauvre coeur tant blessé qu'il en
devient parfois BÈGUE. OH NIA t il sciemment ou
préféra t il oublier certaines de ces histoires
douloureuses ? Mon coeur se tait, oui, préférant garder
pour lui seul une parole... un sourire, la chaleur, ,
la tendresse, l'amour... , tout ce qu'il a engrangé
pendant les années roses... et qu'il repasse en boucle
pendant les jours noirs ! ces années qui lui restent à
vivre sans ELLE.