Le grand déblocage

 

"say hello again"

Il m'a fallu des mois pour admettre que je pouvais vivre sans elle. Je ne sais même pas comment j'ai pu lui dire "hello again".

Je me suis battue, j'ai refusé d'y croire, je disais "quand on perd un enfant, c'est une amputation... un membre ne repousse pas... un enfant ne revient pas !

Et pourtant, elle est là en moi, vivante, visible. Pourquoi j'écris sur elle ce soir, parce qu'elle m'habite, parce que ça me fait du bien de parler d'elle, ma fille Sophie.

Pourquoi je pleure ? parce que accepter de la voir en moi ne supprime pas la souffrance de l'avoir perdue, de ne plus jamais pouvoir la toucher, l'embrasser. L'entendre chanter, la voir bouger comme un petit lutin sautillant quand elle dansait.

Finalement le plus dur n'est ce pas d'en parler à l'imparfait ? c'est totalement imparfait. Désormais quand je parlerai d'elle ici, j'utiliserai le présent.

à suivre... peut être !

 

Choisir un fond d'écran... l'embarras du choix est le seul problème. Je me souviens de ces poissons virtuels nageant paisiblement dans une eau de belle couleur... Alors, dans la pièce foutoir que j'appelle "mon bureau" j'ai installé l'aquarium. Quand je lève le nez de l'écran je vois mes deux superbes (mais oui) poissons rouges (bleu quand je les ai achetés) ! Ils ont grandi, grossi. Leurs nageoires se meuvent comme les ailes d'un oiseau... peut être qu'ils s'envoleront un jour ?? Ils jouent à cache cache, dansent, se poursuivent, parfois j'ai l'impression qu'ils sont amoureux, qu'ils s'embrassent et se font des câlins. Ils sont silencieux, sages... pas besoin de les sortir 3 ou 4 fois par jour.
Evidemment c'est un sport dit "contemplatif" ! Les chiens m'en font pratiquer un autre... la promenade obligatoire, par tous les temps...
ce n'est pas mal non plus. Mais en fond d'écran, je ne vois pas bien ce que je peux en faire. Les filmer, recopier, monter et je ne sais quoi encore... Trop de boulot. Je suis très paresseuse. J'aime "me la couler douce". Ciao !

Si je vais bien, je ne sais pas vraiment. Mais je vais mieux qu'hier soir. Après une nuit disons pas excellente, ce matin je me sens d'attaque.
Ces images tristes qui me sont tombées sur le dos je ne les chasse pas, mais je les remets à leur juste place. Cette nuit je me suis fait tout un cinéma en les revoyant, en me les racontant, en sanglotant, comme une enfant à qui on a oublié de dire bonsoir ! Aucune honte et quel soulagement, les larmes sont un excellent moyen d'éliminer le trop plein de "ce qui ne va pas". Je ne pleurais pas sur mon enfance ni sur le vide laissé par l'absence du père. Une autre image est venue s'imposer, m'obséder : l'instant où j'ai retrouvé ma fille pour la dernière fois. Consolation : maintenant je sais qu'elle est là, tout près, qu'elle vit en moi... je le veux, je le sens, je l'entends ! Ne plus vivre au passé... et en conjugaison le passé ne s'appelle t il pas imparfait ??? c'est clair !

Aujourd'hui je me sers du blog comme "déversoir"... zappe qui veut !
Demain j'aimerais retourner méditer devant la mer de Chine méridionale à Hoï Anh... (V Nam)

Combien sont ils, sur blogspirit, ceux qui se souviennent des réflexions du funambule ? Le funambule 3 se terminait par : à suivre... beaucoup plus tard...
Il me semble que nous en sommes à ce beaucoup plus tard ! La funambule arrive en fin de parcours. Déboussolée, elle se retrouve sur la terre ferme. Voilà que tout a changé autour d'elle. Et si c'était une illusion ? Si c'était en elle que ce changement profond était intervenu ?
Il est alors normal qu'elle ne voit pas la vie sous le même angle. Elle se demande ce qu'elle fait là, avec son balancier qu'elle serre toujours entre ses mains ! Faut il le brûler ou le garder... on ne sait jamais ??? Le fil, là haut, dans sa tête est toujours suspendu dans les airs. Un coup d'oeil sur l'écran, la voilà prise de vertige (curieux pour une funambule) en voyant défiler sous ses yeux ce que pourrait devenir sa vie dont elle devient l'auteure ! Elle a peur ! Oui, à elle maintenant d'en écrire les histoires, à elle de les créer, de leur donner vie !
L'avenir est là, à portée de main. Arrivera t elle à le vivre ?

100 millions de dollars - une bagatelle !

Je viens de me réveiller avec cette petit dicton tout con dans la tête "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir"...
Espérer c'est penser à des "lendemains qui chantent"... expression tout aussi con, mais qui veut "bien dire ce que ça veut dire"... je continue dans la connerie des phrases toutes faites.
Et finalement ce n'est pas si con. Toujours moins con que de se réveiller en pensant à la mort qui pourrait m'aller si bien !
Décidément, je "fatigue"... je pense que je vais m'assoupir en écoutant les nouvelles désespérantes du monde !
Ah ! le sort de Domenech, quelle angoisse ! et cette femme qui se suicide par ce qu'on l'expulse de son logement on en parle... en vitesse, une seule fois. Serait ce un banal fait divers ? le foot rapporte plus de fric, c'est certain. Et en France il y a plus d'amateurs de sport que de suicide....
Mes bons amis, tout fout le camp. Dans le temps nous avions des Michel Ange, des Rembrandt, des Monet... des Picasso... et aujourd'hui que vois je ?
Cette photo publiée en couverture de Courrier International illustre un vaste sujet : Ceux qui ignorent la crise Les Ultra-riches vous saluent bien. Pas mal hein...cette tête de mort, incrustée de diamants, souriant de toutes ses dents que l'on peut s'offrir pour seulement quelques 100 petits millions de dollars.
C'est alors que j'ai cette pensée profonde... la vie vaut quand même la peine d'être vécue.
Tant qu'il y aura des hommes, il y aura des cons et tout ce qui va avec !
(hommes = êtres humains évidemment ! pas les "mâles")