Le grand déblocage

Et le samedi pas envie de rester scotchée devant le Mac, surtout aujourd'hui où je prépare un succulent repas pour ma fille aînée dont c'est l'anniversaire.

"say hello again"

Il m'a fallu des mois pour admettre que je pouvais vivre sans elle. Je ne sais même pas comment j'ai pu lui dire "hello again".

Je me suis battue, j'ai refusé d'y croire, je disais "quand on perd un enfant, c'est une amputation... un membre ne repousse pas... un enfant ne revient pas !

Et pourtant, elle est là en moi, vivante, visible. Pourquoi j'écris sur elle ce soir, parce qu'elle m'habite, parce que ça me fait du bien de parler d'elle, ma fille Sophie.

Pourquoi je pleure ? parce que accepter de la voir en moi ne supprime pas la souffrance de l'avoir perdue, de ne plus jamais pouvoir la toucher, l'embrasser. L'entendre chanter, la voir bouger comme un petit lutin sautillant quand elle dansait.

Finalement le plus dur n'est ce pas d'en parler à l'imparfait ? c'est totalement imparfait. Désormais quand je parlerai d'elle ici, j'utiliserai le présent.

à suivre... peut être !

A midi...  l'heure de l'apéro, sans canapés d'aucune sorte, j'ai eu une très belle conversation avec un ami. Conversation ? non le mot n'est pas juste... confession, encore moins ! alors comment appeler ce moment qui a duré plus d'une heure, pendant lequel je n'ai pas osé regardé ma montre.... voilà j'ai trouvé :  à midi j'ai reçu un très beau cadeau.

Vous voulez que je vous raconte ? impossible, c'était trop dense, trop fort, tiens je n'hésite pas à dire trop beau... non pas pour être vrai...  nous étions dans l'ici et maintenant, dans le réel, la vérité, sans flatterie ni complaisance...je ne sais plus si ce sont les mots ou les idées qui s'enchaînaient... allez disons les deux, puisque les uns ne vont pas sans les autres.

Chacun à l'écoute de l'autre... je n'ai rien entendu, j'ai tout reçu... retenu... gardé en moi !

Ces moments de partage sont rares... allez d'une façon peut être un peu secrète, disons discrète, j'avais envie, ce soir, de les partager aussi avec vous.... parce que je suis de très très bonne humeur.

Et vous, ca va ?

Merci... c'est vrai ! il y a des jours où, sur mon blog,  je ne peux retenir ou cacher mes larmes. Pourquoi ?  je ne sais pas, je suis comme ça. Quand j'ai envie de dire, partager, rien ne m'arrête. C'est parfois très  égoïste.... peut être toujours ??

Et voilà, vous êtes là, vos mots, vos pensées me réchauffent. C'est une véritable présence qui n'a rien de virtuelle.

Un immense merci à tous. Je vous embrasse fort, fort...

Tel qui pleure vendredi.... un autre jour rira !

Hier soir, pas de repas de famille prévu... nous avons tout reporté à ce soir ! Peu importe le jour pourvu que l'amour soit là !

Hier soir, j'étais donc sur le point de me mettre au lit... téléphone... Tiens ? qui ça peut bien être à 20h30 ?

"Françoise, c'est votre petite voisine, Inès... je sais que vous êtes seule ce soir, nous avons des amis et leurs enfants; venez vous joindre à nous on vous attend, à tout de suite"....

Inès ne m'a pas laissée en placer une... impossible de dire non ! J'étais tellement surprise, émue...   impossible  de refuser.  En vérité, je n'en n'avais pas envie !

J'ai bu comme je ne le fais jamais : apéritif, vin blanc, vin rouge... sans problème ni pendant, ni après... Le repas était excellent, tout ce que j'aime...

Merci Inès, Richard, Amandine, Thierry, Giovanni, Paola (celle là je vais la croquer un jour), Océane et Zoé.  Vous m'avez offert une soirée inoubliable !

Belle comme l'Amitié que vous m'avez offerte.