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24/03/2009

Un certain dimanche

Ce dimanche de mars, il avait fait beau. Le printemps n'avait que quatre petits jours. Mais il était déjà bien présent. La mer frisait sous la caresse d'une légère brise venue de la montagne. Le ciel d'un bleu innocent invitait à la rêvasserie. Le soleil ne voulant pas être en reste réchauffait l'atmosphère... comme il était bon de s'assoupir; les vaguelettes s'enroulant les unes dans les autres avant de s'écraser contre la grève chantaient une berceuse... C'est ainsi que je me mis à rêver. Entourée de douceur les rêves auraient du être aussi beaux que des contes de fées. C'est un véritable cauchemar que j'ai vécu alors !
Je me voyais dans mon lit, à moitié endormie, et j'ai senti un petit grattement sur l'épaule gauche... Puis une voix me dit "viens, lève toi, j'ai quelque chose à te dire"... J'obéis et me retrouve dans une grande pièce blanche, assise en chien de fusil sur un canapé blanc, recouvert de coussins bleus. Je réalise alors que ma fille aînée est assise près de moi...
Elle me dit "c'est Sophie...". Je ne comprends pas très bien, en rêve les mots sont parfois confus.
Je lui pose alors cette question bizarre "elle est à l'hôpital ?". Vous voulez vraiment connaître la réponse ?
"Non, elle est morte".... Remarquez ce n'était qu'un rêve.... éveillé !
Depuis ce 24 mars il me reste au coeur une curieuse douleur et chaque fois que je revis cette scène, les larmes me montent aux yeux.
Je me demande vraiment pourquoi !

12:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conte, récit, souvenir

16/02/2009

Le coup du camembert !

Voilà comment dans les familles se créent ces expressions qui se transmettent de génération en génération...

Le camembert, plus exactement un petit "reste" de camembert était là sous mon nez. Ce que je vous raconte est une histoire vraie !
Un soir, avec ma fille aînée, pour une fois, programme passionnant à la télé : L'Egypte et le secret des Pyramides. Vite un plateau avec salade, charcuterie, fromage et sans doute un dessert. J'avoue que j'ai un peu oublié le détail du menu...Mais le claquos reste gravé... dans ma mémoire.
Ah ça je m'en souviens, et ma fille aussi, comme si c'était hier... et pourtant il y a bien 30 ans de cela ! Je reluque avec gourmandise ce petit bout de calendos qui, il est vrai, ne sentait pas la jonquille. Sa pâte jaune sous une croûte alléchante me faisait monter l'eau à la bouche... Il en restait si peu que d'un seul coup, d'un seul, je me le suis avalé.... Ma fille, pendant ce temps, captivée par la télé, dégustait lentement son repas froid....
Tout d'un coup elle sort de sa torpeur, prend un bout de pain et me dit... "et le camembert tu l'as oublié à la cuisine ???" "heu, non il en restait si peu... et il datait d'avant hier... je pensais que délicate comme tu l'es, tu n'en voudrais pas"
"Non, mais tu rigoles, il est où ?" "ben, je l'ai mangé pardi"
"Non, mais je le crois pas... t'es gonflée"...
Ni elle, ni moi n'avons oublié ce moment, avouez le, inoubliable.
Et encore aujourd'hui, chaque fois qu'il y a un petit reste délicieux de quoi que ce soit, l'une dit toujours à l'autre.... "fais gaffe, ne me fais pas.... le coup du camembert".
et mes petits enfants reprennent l'expression à leur tour !


19:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire vraie, souvenir

17/12/2008

ce n'est pas de moi !

Voici un court extrait d'une lettre que je viens de retrouver en rangeant un paquet de souvenirs. "Je voudrais que tu me fasses rigoler et un peu peur parfois. Je pense que la vie est faite de toutes ces choses, que les omelettes sont faites d'oeufs, qu'on est pas grand chose".
14 octobre. Deep into the night ! C'est Sophie qui avait écrit cela à "Alexandre" le 14 octobre... elle a oublié de mettre l'année peut être 1985.... elle avait 21 ans.

10/10/2008

Cuisine d'hier

Hier... absolument, mais pas autrefois... Je me souviens de la purée de pomme de terre de Geneviève, celle que nous appelions la femme de ménage, et qui faisait partie de la famille. J'avais entre 10 et 15 ans... elle me racontait qu'elle avait frotté le dos de maman, dans son bain, le jour de son mariage. Elle m'appelait mon lapin bleu, ma colombe rose... elle m'adorait, et je ne sais même pas si, sur le moment, je savais lui rendre cet amour.
D'elle j'ai gardé ces souvenirs de présence à la sortie de l'école, quand elle lavait les draps dans la baigoirre, travail dur et usant. Elle qui "était debout sur ses jambes depuis l'âge d 14 ans" me disait elle souvent.
Ginou, Ginou je sais que maintenant tu as trouvé ce repos dont tu n'as pas eu la chance de profiter sur notre foutue terre.
Aujourd'hui je voudrais rendre un hommage public à ta purée de pomme de terre. Jamais, je n'ai eu l'occasion d'en déguster d'aussi bonne. La tienne était onctueuse, à la fois légère et consistante, elle glissait dans mon gosier et laissait un arrière goût de bonheur !
J'ai bien essayé de cuisiner la même ! jamais je n'ai réussi à t'égaler. Dans la fameuse bible d'Ali Bab il y a bien une recette de purée: ingrédients
une livre de pomme de terre pour une livre de beurre ! je n'ai pas tenté de l'appliquer. Qu'en dirait mon cholestérol... Je sais que dans ta recette il y avait la force de tes bras qui savait aérer le précieux mélange, ton intelligence qui savait doser les ingrédients et ton amour qui, en pensant à nous, te motivait pour réussir la "meilleure purée du monde".
Merci mon lapin bleu, ma colombe rose... me permets tu, maintenant que je suis loin de mon enfance, de t'appeler par ces noms si doux que tu avais inventé pour moi ?

11/09/2008

je me souviens !

C'est incroyable ! .
Je ne regarde jamais la télévision dans la journée. Or, ce 11 septembre 2001, j'étais à Cadaqués. Il faisait beau, mais flemmarde, saturée de mer et de soleil, fin de saison oblige, je décide de regarder si, par hasard, il y avait un bon film ou un programme intéressant à la télé.

Comme je ne suis pas parfaitement bilingue, j'ai eu la riche idée de faire un satellite et d'avoir un abonnement me permettant de recevoir les chaînes françaises (pour ceux qui ne connaissent pas encore, Cadaqués est en Espagne, heu pardon les copains de là bas en Catalogne. (provincia de Girona)
J'allume donc et alors là, j'hallucine... je vois la première tour s'écrouler ! et tout le reste en direct !

Je me demande encore pourquoi j'ai eu cette envie de regarder la TV. J'avais (et ai encore Dieu merci) de très bons amis qui vivent là bas. Vous pouvez imaginer que j'ai aussitôt cherché à avoir de leurs nouvelles.

A demain toutes et tous.