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10/10/2008

Cuisine d'hier

Hier... absolument, mais pas autrefois... Je me souviens de la purée de pomme de terre de Geneviève, celle que nous appelions la femme de ménage, et qui faisait partie de la famille. J'avais entre 10 et 15 ans... elle me racontait qu'elle avait frotté le dos de maman, dans son bain, le jour de son mariage. Elle m'appelait mon lapin bleu, ma colombe rose... elle m'adorait, et je ne sais même pas si, sur le moment, je savais lui rendre cet amour.
D'elle j'ai gardé ces souvenirs de présence à la sortie de l'école, quand elle lavait les draps dans la baigoirre, travail dur et usant. Elle qui "était debout sur ses jambes depuis l'âge d 14 ans" me disait elle souvent.
Ginou, Ginou je sais que maintenant tu as trouvé ce repos dont tu n'as pas eu la chance de profiter sur notre foutue terre.
Aujourd'hui je voudrais rendre un hommage public à ta purée de pomme de terre. Jamais, je n'ai eu l'occasion d'en déguster d'aussi bonne. La tienne était onctueuse, à la fois légère et consistante, elle glissait dans mon gosier et laissait un arrière goût de bonheur !
J'ai bien essayé de cuisiner la même ! jamais je n'ai réussi à t'égaler. Dans la fameuse bible d'Ali Bab il y a bien une recette de purée: ingrédients
une livre de pomme de terre pour une livre de beurre ! je n'ai pas tenté de l'appliquer. Qu'en dirait mon cholestérol... Je sais que dans ta recette il y avait la force de tes bras qui savait aérer le précieux mélange, ton intelligence qui savait doser les ingrédients et ton amour qui, en pensant à nous, te motivait pour réussir la "meilleure purée du monde".
Merci mon lapin bleu, ma colombe rose... me permets tu, maintenant que je suis loin de mon enfance, de t'appeler par ces noms si doux que tu avais inventé pour moi ?