Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/03/2009

Notre petit paradis !


Notre petit paradis
Dans le silence du matin, me voilà errant dans les allées envahies de mauvaises herbes. Je me souviens de nos rires, entre deux engueulades, le jour où nous avions décidé de nous créer un espace "bio" au fond du jardin. A tour de rôle nous arrosions salades, radis, tomates cerise (envahissantes) et même quelques potirons. Elle m'avait dit qu'elle n'en voulait pas ! mauvais souvenir de sa petite enfance quand elle avait eu les joues un peu rondes, son père l'appelait "potiron"... et elle détestait !
Depuis plusieurs années j'avais oublié ce lopin de terre, je n'avais aucune envie d'y semer la moindre graine. Tout me ramenait à elle, tout avivait ma douleur...
Et voilà que je me mets à arracher quelques mauvaises herbes... Surprise ! un pied de tomates a poussé tout seul... la vie continuait.
"Je me remis à cultiver le jardin. Mais toujours en silence. Un jour je découvris que les oiseaux chantaient encore et que les fleurs pointaient dans les prés" (citation de Mario Rigoni Stern - Sentiers sous la neige)
C'est peut être là qu'elle choisira de revenir, dans notre petit paradis !

07/01/2009

les chansons d'antan !

Je me souviens... à la manière de Pérec ? quand j'étais une petite fille je me souviens de la mine horrifiée de ma grand mère, oncle, tante et mère quand je chantais l'air à la mode "Prosper youp la boum... c'est le chéri de ces dames"... ou "Valentine avait de touts petits tétons"... D'autres chansons correctes faisaient rire "Tout va très bien madame la Marquise" "J'aime les bananes parce qu'il n'y a pas d'os dedans" Ray Ventura avait bonne presse à la maison. Est ce que parce que mon oncle avait joué avec lui au Lycée Carnot ? ou bien parce que Paul Misraki était un ami de la famille ? ou parce que le père de Sacha Distel, qui se prénommait aussi Sacha, avait été amoureux de ma maman... avant son mariage avec mon papa bien entendu .
Aujourd'hui qu'entends je ? oh, certes pas des chansons;.. mais des mots dont je n'ai connu l'existence que bien plus tard.... merde, c'est banal, tout comme con... mais putain est courant... bientôt ces mots seront admis dans les "compositions françaises" et sans doute bien notés parce que faisant preuve de culot et d'originalité !!!!!
Je ne suis pas spécialement rétro, mais notre bonne vieille langue française comporte bien assez de mots et d'expressions imagés pour ne pas se sentir obligé de crier "ta gueule" "putain" "va chier" et j'en passe... à tout bout de champ (chant ?)
En anglais mon adorable gendre n'a à la bouche que ce compliment "Fuck" "Fucking" et ses dérivés !
Nous sommes bien tous fabriqués de la même matière dans le même moule...... à merde ! Oh ! pas beau ça !

18/12/2008

re belotte....

Cela me touche tellement que j'ai envie de le partager avec les amis qui traînent pas ici... Un tout petit bout d'une lettre envoyée du Québec en août 91 . Elle était partie là bas pour se "soigner"... hélas déception... elle dit des "soignants" "Ca prêche l'honnêteté mais c'est plus malhonnête que Thatcher et Chirac réunis". "Ma petite maman je suis en mille morceaux et je voudrais que tu vois dans quel état je suis".... Même son retour a été "hors norme". A l'aéroport "Mirabelle" en raison d'un orage il y avait une panne d'électricité majuscule.
Plus rien... Les comptoirs étaient éclairés à la bougie.... Je vais la chercher à l'aéroport de Perpignan et prenons la route pour Cadaqués.
Là nous sommes accueillies pas un orage géant... et il s'est produit un phénomène extraordinaire ! Plus de pluie, plus de grondement de tonnerre, mais des éclairs en continu sillonnaient le ciel au dessus de nous... jusqu'à l'horizon. Il paraît que cela s'appelle un orage magnétique. Nous sommes rentrées à la maison... La voisine une charmante mère de famille était dans la rue avec ses deux enfants, scrutant le ciel avec inquiétude.
Sophie, qui avait le sens de l'humour, lui dit... "ce sont peut être des extra terrestres..." Cette pauvre femme, paniquée, a attrapé ses mioches et leur a ordonné de rentrer tout de suite à la maison..... Déception, le lendemain matin pas un seul petit homme ni vert, ni bleu ni rouge... n'est venu nous servir le petit déjeuner au lit... Dans les rues, sur la plage, au loin sur la mer.... aucune soucoupe !
Et si, finalement, ce n'était qu'un phénomène naturel.... Dommage... le rêve s'est évanoui au lever du soleil...

17/12/2008

ce n'est pas de moi !

Voici un court extrait d'une lettre que je viens de retrouver en rangeant un paquet de souvenirs. "Je voudrais que tu me fasses rigoler et un peu peur parfois. Je pense que la vie est faite de toutes ces choses, que les omelettes sont faites d'oeufs, qu'on est pas grand chose".
14 octobre. Deep into the night ! C'est Sophie qui avait écrit cela à "Alexandre" le 14 octobre... elle a oublié de mettre l'année peut être 1985.... elle avait 21 ans.

11/12/2008

Cette nuit là...

Paresseuse ? oui je le suis profondément. Je viens d'écrire une histoire sur mon atelier d'écriture. Le thème du jour était : Un "classique" proposé en atelier d'écriture :
"Décrire en un maximum de lignes la formation d'une goutte d'eau au bec d'un robinet et sa chute"
Libre interprétation du thème... voici ce que cette image m'a inspiré.

Cette nuit là, elle allait vraiment mal ! Déception, chagrin d'amour... un énorme paquet de problèmes accumulés au fil des ans... depuis l'enfance !
Cette nuit là... j'ai perçu un curieux bruit dans sa chambre !
Je l'ai découverte nue, assise au bord de la fenêtre, au bord du vide, le téléphone sur ses genoux... je ne sais même plus si il y avait quelqu'un au bout du fil...
Cette nuit là, elle hurlait du haut du 4ème étage... "AU SECOURS".
Cette nuit là, je l'ai attrapée doucement dans mes bras et l'ai posée sur son lit !
Cette nuit là, je l'ai vue entre deux mondes... suspendue entre la vie et la mort.
Je ne me souviens même pas des instants qui ont suivi. Oui, nous avons beaucoup pleuré. Mais ce n'était pas une solution.
Que pouvais je faire... devais je faire ?
Sa soeur, qui vivait loin de nous, m'a conseillé d'appeler un psy... il est venu ! Froid, pas sympa !
Se rendre à l'évidence, la vie de mon enfant ne tenait plus qu'à un fil... et si j'étais arrivée une seconde trop tard... et si elle récidivait... comment lui éviter une chute fatale, fallait il la garder "en suspension" dans la vie... elle était en sursis !
La pire décision de ma vie, il a fallu la prendre ! C'était l'unique bouclier que j'avais trouvé; le verdict est tombé
Internement d'office.
En écrivant ses mots je ne peux retenir mes larmes. Elles coulent le long de mes joues... n'hésitent pas à glisser, à sortir de mes yeux !
Oui, cette nuit là, en la faisant enfermer le pire a été évité.
Pour combien de temps ?
Et si ce n'était que partie remise... telle la goutte en suspension la vie serait elle un jeu dangereux ? Comme celui du funambule au dessus du vide ?