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22/09/2016

Constatation....

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Chaque année me rapproche d'elle

C'est banal puisque elle n'oubliera personne.

Donc la mort...

Je me souviens d'une réflexion de ma tante

alors qu'elle devait avoir dans les 80 ans :

"et dire que quand j'avais 60 ans je me croyais vieille".

Avec le temps...

Autrefois, et même il n'y a pas si longtemps,

on disait d'une personne décédée à 60 ans

"elle est morte jeune"

Il y a quelques jours un cinéaste

nous a quitté à l'âge de 71 ans...

J'ai pensé : "Pourtant il n'était pas vieux"

Puis autre disparition à 83 ans

"ah, pas si vieux..."

Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui j'ai

83 ans...

Impossible de dire où je me situe

dans l'échelle des âges.

Tout en sachant que je ne suis

pas de la prime jeunesse.

Quant à la mort, un jour je lui ai écrit

(voir les premières publications sur mon blog)

Peur : non, pas tant qu'elle n'est pas là.

Voilà, je pense à ma fille et... :

"Soit je la retrouve ailleurs, et je n'y crois pas;

Ou je pense : il n'y a rien après."

Ce qui est certain c'est que je ne souffrirai

plus de son absence.

Je voudrais que ce soit une consolation

pour ceux que je quitterai.

Comme le chantait Brel 

"J'veux qu'on rit, j'veux qu'on danse..."

Allez, bonne journée et à la prochaine.

Je vous embrasse.

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10:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : la mort, anniversaire

02/05/2011

à un ami

Les vivants apparaissent et disparaissent autour de moi

comme les colombes qui sortent  des mains vides du magicien.

J'ai beau regarder attentivement ces mains, 

je ne trouve aucune explication.

Christian Bobin - Ressusciter -

04:08 Po riant balcon.jpg

Tout à l'heure, avec Pauline, 13 ans, ma petite fille, à propos de Ben Laden, nous parlions de la mort.

Pauline me dit "la mort, c'est comme les fleurs... et puis la mort c'est la vie; c'est comme ça, c'est comme la naissance. Tout le monde naît, tout le monde meurt... "

Elle m'a dit  ça avec son beau sourire... alors, je l'ai prise dans mes bras, l'ai serrée contre moi,  pour que mes larmes ne viennent pas effacer la douceur de son visage à cet instant.

04/07/2009

c'est c omme ça !

Personne ne demande à naître, peu nombreux sont ceux qui demandent à mourir. C'est comme ça. Ici nous sommes de passage, même si quelque part on veut bien se croire immortel. Qui passe son temps à imaginer son corps froid, inerte ? On se projette (je parle pour moi évidemment) vivant,  chaud,  plein de vie.............. voire éternel !

Et un jour tout fout le camp. Aujourd'hui je suis pessimiste, peut être à tort, sur l'avenir de mon frère. Si je me trompe, tant mieux.

Un ami, parlant d'une   amie  disparues récemment a écrit ces mots ""............ dont le corps est récemment décédé.......................".  Cela me  parle. La mort du corps n'est pas celle de l'esprit. Et, finalement, que gardons nous ? Justement les souvenirs sont faits de moments, d'instants, de morceaux de vie qui, additionnés l'un à l'autre,  nous  permettent de garder vivant en nous celui dont le corps a disparu de notre vue.

Notre regard intérieur est vivant. Il nous permet de voir.... "l'invisible visible en nous" (dixit Michael White. "Inventeur" des Pratiques Narratives". Ce n'est pas facile à vivre, à accepter, mais croyez moi  c'est plus réconfortant que le deuil qui est synonyme d'oubli. Faire son deuil, c'est reléguer le disparu dans un coin perdu de nous même. Et ça, pour moi, c'est inconcevable.

Je ne sais pas si je le dis bien, mais c'est ce que je ressens.

16:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : la vie, la mort

11/12/2008

Cette nuit là...

Paresseuse ? oui je le suis profondément. Je viens d'écrire une histoire sur mon atelier d'écriture. Le thème du jour était : Un "classique" proposé en atelier d'écriture :
"Décrire en un maximum de lignes la formation d'une goutte d'eau au bec d'un robinet et sa chute"
Libre interprétation du thème... voici ce que cette image m'a inspiré.

Cette nuit là, elle allait vraiment mal ! Déception, chagrin d'amour... un énorme paquet de problèmes accumulés au fil des ans... depuis l'enfance !
Cette nuit là... j'ai perçu un curieux bruit dans sa chambre !
Je l'ai découverte nue, assise au bord de la fenêtre, au bord du vide, le téléphone sur ses genoux... je ne sais même plus si il y avait quelqu'un au bout du fil...
Cette nuit là, elle hurlait du haut du 4ème étage... "AU SECOURS".
Cette nuit là, je l'ai attrapée doucement dans mes bras et l'ai posée sur son lit !
Cette nuit là, je l'ai vue entre deux mondes... suspendue entre la vie et la mort.
Je ne me souviens même pas des instants qui ont suivi. Oui, nous avons beaucoup pleuré. Mais ce n'était pas une solution.
Que pouvais je faire... devais je faire ?
Sa soeur, qui vivait loin de nous, m'a conseillé d'appeler un psy... il est venu ! Froid, pas sympa !
Se rendre à l'évidence, la vie de mon enfant ne tenait plus qu'à un fil... et si j'étais arrivée une seconde trop tard... et si elle récidivait... comment lui éviter une chute fatale, fallait il la garder "en suspension" dans la vie... elle était en sursis !
La pire décision de ma vie, il a fallu la prendre ! C'était l'unique bouclier que j'avais trouvé; le verdict est tombé
Internement d'office.
En écrivant ses mots je ne peux retenir mes larmes. Elles coulent le long de mes joues... n'hésitent pas à glisser, à sortir de mes yeux !
Oui, cette nuit là, en la faisant enfermer le pire a été évité.
Pour combien de temps ?
Et si ce n'était que partie remise... telle la goutte en suspension la vie serait elle un jeu dangereux ? Comme celui du funambule au dessus du vide ?