Le grand déblocage

Ce poème a été publié par Benjamin Franki sur un atelier d'écriture auquel je participe.
Il est tellement... tellement....
à vous de me dire maintenant tellement quoi ??? comment ???

Les virtuoses


Nous sommes des virtuoses voilà pourquoi on ose
Construire sur des déserts les rêves et les chimères
Ces vagues rageuses de vie qui font des va-et-viens
Ces nervures insolentes que l'on sent dans les reins

Nous sommes des virtuoses voilà pourquoi on pose
Des dizaines de questions aux réponses à l'envers
Et on crée des folies sur des morceaux de rien
Des milliers de barrages sur nos propres chemins

On sait si bien se perdre au milieu des dédales
Sous les colonnes de feu sous un ciel déchiré
On peut tomber, se relever, si souvent se faire mal
Impossible à comprendre ou à apprivoiser

Ceux qui veulent observer, ceux qui osent,
Savent t-ils de quoi l'on se compose?
Nous, les virtuoses

Nous sommes des virtuoses voilà pourquoi on dose
Tout juste ce qu'il faut pour ternir les lumières
Pour se tuer un peu mais sans crever demain
Et n'être qu'au début mais attendre la fin

Nous sommes des virtuoses voilà pourquoi on cause
Ces carnages qui nous font dévorer la poussière
Sans jamais hésiter je peux saisir ta main
J'aime l'aiguille de cyanure sous ton gant de satin

On sait si bien se perdre dans ce nid de couloirs
Avalé par son ombre ou l'érosion du temps
Serein jusqu'à ne plus contrôler son histoire
A se laisser porter par la force des vents

Ceux qui veulent regarder, ceux qui osent,
Voient-ils comme l'on se décompose?
Nous, les virtuoses

La journée est terminée... tous ceux que j'aime ont pensé à me souhaiter un bon anniversaire.
Cadeaux, gâteau et bougies. Combien ? deux et sur chacune un chiffre !
Lesquels ? vous savez à mon âge on oublie si vite.... je ne sais même plus. Et franchement, quelle importance ?

A l'année prochaine.....

Je peux vous le dire, c'est mon anniversaire. ce n'est pas pour recevoir des cadeaux... vous n'avez pas mon adresse.

Mais des petits mots doux, des voeux, un sourire... ce je ne sais quoi qui chatouille le bout du coeur !
N'hésitez pas !

Quel âge ? est ce vraiment important. En secret je vous le dis quand même :
Tiens ! mais je ne m'en souviens même pas ! Bizarre ! la mémoire est vraiment sélective parfois.

Je suis arrivée le premier jour de l'automne, le dernier jour du signe de la Vierge... mais je m'en Balance !

Ou des mots et des images que nous utilisons pour raconter des histoires, notre propre histoire...
Parfois nos mots vont plus vite que notre pensée profonde et nous les laissons s'envoler, sans réfléchir, sans avoir fait tourner nos doigts sept fois au dessus du clavier... un petit coup d'index sur la touche envoi et c'est parti... impossible de se rétracter... Oui, il y a toujours la possibilité d'écrire une suite, de dire à quel point on regrette ce que l'on vient d'expédier... mais voilà, celui qui reçoit en pleine gueule la "première impression" ne voit que celle là... La suite est tiède, c'est du réchauffé.
Il ne faudrait pas se laisser emporter par ces réactions "épidermiques" ! c'est trop facile de balancer des formules toutes faites... même si dans les minutes qui suivent rongé par le regret, regret sincère..., on cherche à se faire pardonner....
Mais celui qui pardonne, (parce que je sais qu'il pardonnera) va t il "gommer" cette agression totalement gratuite ? l'effacer de sa mémoire ?
Le mail est parfois une arme à double tranchant !
Voilà, je te demande pardon... devant témoin.
A bon entendeur... so long !

"Tout est autobiographique : si j'écrivais un jour une histoire d'amour entre Mère Thérésa et Abba Eban elle serait sans doute autobiographique, mais ce ne serait pas une confession. L'ensemble de mon oeuvre est autobiographique mais je ne me suis jamais confessé"
Une histoire d'amour et de ténèbres - Amos Oz - (Gallimard)