Le grand déblocage

Tiens il voit sa naissance ! A son retour à la maison il a failli mourir, c'est vrai il s'en souvient sa grand mère lui a raconté qu'elle n'osait plus prendre de ses nouvelles ! elle craignait qu'on lui réponde qu'il était mort.
Il s'en est sorti sans dommage.
Mais le funambule n'est pas un conteur ! Pas envie d'étaler ici sa vie en détail.

Dans sa vie il a traversé un bon paquet d'épreuves et bien souvent il a eu envie de se foutre en l'air !
Alors se balader dans le vide... pourquoi pas ? Frôler la mort cela lui convenait parfaitement.

Jusqu'au jour...

à suivre

Les histoires commencent par "il était une fois..." et les enfants bien souvent disent "on dirait que..."
L'enfant qui est demeuré en moi a choisi de commencer par "on dirait que..."
On dirait que, en ce lundi 25 août, la vie est merveilleuse. Je n'ai absolument aucun problème. Pas de décision à prendre. Tout est calme... non faut pas exagérer je n'ai pas dit calme et volupté.. quoique ?
je me demande si je n'en prends pas le chemin, au point où j'en suis tout est possible !
J'attendais avec impatience quelques petits signes de vie de l'un ou l'autre, je n'ai pas été déçue. Au réveil les messages que j'espérais étaient là, sur mon écran.
Je vois la vie en rose. Quoi ? vous avez dit angoisse ? c'est quoi ce truc ? je ne comprends pas de quoi vous voulez parler.
Vous allez être jaloux. J'ai une vie de rêve. Entourée, choyée, gâtée... c'est presque trop !
Trop de bonheur, de joie, de bien être !
Ah, on dirait aujourd'hui : Mais que la vie est belle !
Pas ce "elle est pas belle la vie" d'une marque de charcuterie immonde. Non la vie, la vraie ! celle qu'on prend à pleine mains, qu'on respire à fond, qu'on projette en couleurs sur les murs de sa maison !
Qu'on dévore à plein coeur !
Je vous quitte pour aller en profiter à 300%...
On dirait que je ne me trompe pas... que je dis la vérité !

Il y a quelques semaines j'ai carrément pété un plomb !
En paroles seulement. La coupe était pleine... je l'ai renversée.

Ce soir j'aurais bien envie de recommencer !
Je suis venue écrire cette note dans cette intention.
Je suis vidée, lessivée, découragée !

Les mots ne viennent pas, ou bien ils n'exprimeraient pas
franchement ce que je ressens.
Dans ce cas, mieux vaut s'abstenir.
Se taire est parfois aussi difficile que parler, mais c'est plus sage.

Avoir le sentiment d'avancer un pas en avant... deux pas en arrière...
faire du sur place !
Croire et ne pas croire ! en un mot douter ! et pourtant avoir confiance !
Pas facile à gérer seule !

J'ai l'impression d'avoir commencé à construire une maison . Mais au fil des jours les briques s'écroulent les unes après les autres ! le beau bâtiment s'effrite ! je me retrouve toujours au rez de chaussée ! Il faudrait trouver un truc pour arriver à monter d'étage en étage ! Une grue ? un échafaudage ? mais je n'arriverai pas toute seule à installer ces machins.
Tout n'est pas à recommencer, les fondations sont solides !
Alors que reste t il ?
L'espoir de vivre un jour dans cette maison que j'aurai réussi, enfin, à terminer.

Pour m'écouter, il faudrait d'abord que je me parle !
Que je me raconte une histoire !
Tiens celle de... ou bien de l'autre, vous savez, celle qui avait envie
d'engueuler la terre entière !
Oh non pas possible de faire une chose pareille !
Quand on engueule les gens ça finit toujours par vous retomber sur
la gueule.
Et puis pourquoi se fâcher ? il faut une vraie mauvaise raison.
C'est vrai, si une raison est bonne... il n'y a plus aucun motif de "fâcherie".
Pas facile de se raisonner, de se retenir quand un volcan gronde au fond
de soi. Que faire pour empêcher l'explosion ?
Examiner la situation, chercher une porte de sortie... et dès qu'on l'aperçoit
s'y engouffrer pour éviter tout débordement.
Ouf ! dès qu'on se retrouve en dehors de la mauvaise histoire, celle qui
risque de provoquer l'éruption volcanique, petit à petit le calme revient.
Lucide on s'aperçoit qu'on a frôlé la catastrophe.
Apaisé il est alors possible d'aller dormir en paix avec soi et les autres.
Tous ceux qui pensent à vous, et qui n'ont pas toujours l'opportunité
de vous le dire ! Vous savez très bien au fin fond de vous qu'ils ne vous
oublient pas ! Vous en avez eu plusieurs fois une preuve concrète.
Bien sûr tu sais bien que tu es "les autres" à toi tout seul !

Dangereux de rouler en voiture au point mort.
Impossible ? mais non ! parfois dans une descente on se laisse
glisser, vitesse au point mort !
Moteur silencieux.
Imaginez, un bug ! un rien ! et le contact est coupé.
Aïe ! direction et freins bloqués !

Si vous réagissez bien, sans paniquer, vous contrôlez la situation
et vous remettez le contact ! et ça repart comme avant.

Dans le cas contraire que peut il arriver ?
Au mieux, rien du tout, si vous vous retrouvez en terrain plat,
seul sur le route,
vous laissez aller... arrêt en douceur.

Au pire c'est l'accident et là, impossible d'en prévoir les
conséquences.

Jouer avec sa vie ? aucun conducteur sérieux ne le fait.
Je vous rassure, je ne roule jamais au point mort,
sauf si on m'y oblige... mais je ne vois pas comment !