Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/08/2009

Souvenir d'amour !

Le 4 mai 1944 j'ai fait ma communion ! Il faisait beau ! J'avais une belle robe blanche que j'ai pu admirer pendant quelques jours  suspendue dans la vitrine de la blanchisserie, juste en face de chez nous rue des Vignes. Quel pied... c'est le cas de le dire, pour l'occasion maman avait trouvé je ne sais où des belles chaussures blanches, avec une semelle tout en cuir !Quelle beau bruit sur le trottoir quand je tapais le talon... une vraie musique !  He, pendant la guerre ce n'était pas évident. J'avais une paire de pompes avec des semelles en bois, je me souviens que le dessus était en cuir et que ça brillait comme un soleil ! Donc ce jour ce fête, je l'ai trouvé vraiment beau... le buffet que maman avait réussi à nous offrir ! Une motte de beurre baratté à la main, j'en ai mangé à la petite cuillère, il avait goût de crème fraîche... enfin je l'imaginais parce que je ne me souvenais pas de ce goût.  Il était superbe mon premier stylo de grande... et tous ces cadeaux ! Il me reste une règle en bois et un coupe papier assorti et un petit nécessaire à ongles...

Oh, mais le plus beau.... non pas l'abbé... ni le curé... ni même le petit Jésus blotti dans les bras de sa maman ! C'était lui, je n'avais d'yeux que pour lui. Dans l'église, les filles d'un côté... les garçons de l'autre. J'étais la cinquième du rang... Il était le cinquième du rang parallèle ! Nous avons avancé vers l'autel, côte à côte, lui dans son beau costard avec un brassard... moi tout en blanc  ! On aurait deux mariés... Comment voulez vous, après avoir vécu un moment pareil que, ce jour là, j'ai reçu le Bon Dieu....  je n'y ai pas songé un seul instant. Deux jours après... confirmation ! L'Esprit Saint qui me tombe sur le crâne ! pfffffffft je n'ai rien vu... que mon petit compagnon aux yeux noirs, au sourire éclatant, quelques épis malgré la gomina supposée dompter ses cheveux !  Remarquez un peu normal, chez nous l'ambiance n'était pas très catho ! Maman était juive, papa était catho de naissance, mais il était mort depuis 4 ans déjà. Lui, il aurait voulu que mon frère et moi choisissions notre religion quand nous aurions été en âge de comprendre et de le faire.... Hélas, la guerre est venu bousculer tout ce beau programme et nous avons été baptisés en mars 40... grâce à cela je crois bien que j'ai été amoureuse pour la première fois de ma vie... le jour de ma communion !

 

20:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : enfance, souvenir

21/07/2009

Comptines

Quelques comptines me reviennent en mémoire. C'est le "plus court poème du monde" cité par Dina l'autre jour en commentaire sur mon blog qui m'y fait penser.

Ma fille qui aura bientôt... heu....... combien ? quoi déjà ? mais non pas possible je me souviens de la fête surprise qu'elle avait imaginée pour me souhaiter cet anniversaire. Elle avait demandé aux invités d'apporter chacun un balai pour fêter mes.... je ne sais plus... ah si... mes X balais ! volà, je vous l'ai dit, êtes vous satisfaits. Ma franchise me tuera !

Bref revenons à nos comptines, en voici une qui était gravée sur ce 45 tours et qui avaient été réunies, si je me souviens bien, par Philippe Soupault à la demande de Philips. Je ne pense pas qu'elles étaient de lui.. si vous avez des infos, elles sont les bienvenues.

"Un pou et une puce sur un tabouret                                                                                                                                        jouaient aux cartes...                                                                                                                                                                     au jeu de piquet                                                                                                                                                                             la puce en colère prit l'pou par les ch'veux                                                                                                                                     elle   lui dit mon vieux tu n'es qu'un pouilleux                                                                                                                                    Oh, madame la puce, qu'avez vous fait là ?                                                                                                                                      Je n'ai fait qu'un crime, un assassinat !

Petit sourire : ma fille âgée de deux ans (oui elle parlait déjà très très bien) entendait un autre mot et la comptine, pour elle, se terminait ainsi ....   Je n'ai fait qu'un un crime un "massaninak"....

Demain une autre ? et vous desquelles vous souvenez vous ?

18:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enfance, nostalgie

10/06/2009

Inspiration...

Expiration... ces deux mots me ramènent à mon enfance... les cours de gym sur la plage à Pornichet. Toute petite fille je devais déjà être allergique à ces exercices "monstrueux" et tellement épuisants. J'ai une photo où l'on voit tous les enfants avec les bras en l'air, bien droits,en position parallèle collés aux oreilles.... oui tous les enfants... sauf une : moi ! Mes deux petits bras sont un peu pliés et il me semble discerner une grimace sur mon ravissant (ben oui..) visage de môme !

Pourtant la nostalgie est au rendez vous. Le club  ne portait pas le nom d'une vedette de cinéma, animée ou en chair et en os ! C'était tout simplement "Le club des crabes". Nous avions un insigne ! un crabe évidemment, je le revois tout rouge, brillant... Je l'ai recherché.... disparu hélas ! Etait ce le bon temps de l'enfance ? C'est curieux je ne me souviens qu'il ne pleuvait jamais sur les jours de vacances.  Cela voudrait-il dire qu'il ne pleuvait vraiment jamais... ou bien que les mauvais souvenirs, on les rejette de notre mémoire.

J'opte pour la deuxième proposition. A quoi bon s'encombrer des mauvais jours ?

 

 

10:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enfance

26/04/2009

A tous les parents/enfants du monde !

Ce matin j'ai lu ce très beau texte publié par une femme coach, qui s'occupe particulièrement d'adolescents et d'enfants... si j'ai bien compris.
A votre tour de le découvrir... et de le diffuser si vous le trouvez juste et beau et s'il vous touche aussi !

Tu es une merveille
"Chaque seconde que nous vivons est un moment nouveau et unique dans l'histoire de l'univers, un moment qui ne reviendra plus jamais.
Et qu'enseignons-nous à nos enfants? Nous leur enseignons que deux et deux font quatre et que Paris est la capitale de la France.
Quand leur enseignerons nous aussi à savoir qui ils sont?
Nous devrions dire à chaque enfant : sais-tu qui tu ES ?
Tu ES une merveille, Tu ES unique. Depuis le début des temps, il n'y a jamais eu un autre enfant comme toi. Tes jambes, tes bras, l'agilité de tes doigts, ta façon de marcher.
Tu pourrais être un Shakespeare, un Michel Ange, un Beethoven.
Tu ES capable de réussir en tout. Oui tu ES une merveille. Et quand tu seras grand, oserais-tu faire du mal à quelqu'un qui, comme toi, est une merveille?
Tu dois travailler, nous devons travailler, à rendre le monde digne de ses enfants."
Pablo Casals

15:48 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : enfance, adolescence

02/02/2009

Souvenir d'école

Un gant de velours... et une devise de fer... "suaviter et fortiter"... je ne sais pas si le souvenir de mon latin de cuisine est fidèle, mais la devise de cette école était "douceur et fermeté"... Tu parles.... Fermeté, oui je me souviens des punitions, des brimades... de tout ce que j'étais obligée de faire et que je détestais. La messe le mercredi, la confession où je n'avais rien à confesser. Cet abbé Marcel qui pleurait à chaque sermon en évoquant ses "chers parents disparus"... Sans doute leur érigeait il un somptueux mausolée dans sa tête, derrière ses grosses lunettes à monture noire, comme sa soutane ! A cette sacrée messe obligatoire, quand j'entendais les trois coups de clochette ordonnant de baisser la tête je me gardais bien de le faire, par défi, par bravade. Ce n'était sans doute pas bien grave puisqu'il ne m'est jamais rien arrivé. Dès que la sonnerie de la sortie retentissait, je me précipitais dans le jardin pour avaler une énorme bouffée d'air... pour me sanctifier le corps et l'esprit grâce à dame nature. C'était ça la douceur..... la seule que j'ai connue dans cet "Institut de la..." non je ne dirai pas le nom, cela paraîtrait "vengeur"... tout ceci est tellement loin... mais a bien compromis toute ma scolarité. On ne reconnaissait pas le mérite d'un travail bien fait. En maths j'étais toujours première. En rédaction... pendant trois mois j'ai été la meilleure, hélas ma prof de français est partie faire son petit... alors une sale nonne l'a remplacée; du jour au lendemain mes 18/20 sont devenus des 5/20 maximum... mes mots, mon style avaient ils changé à ce point ??? Voilà une explication, je n'étais pas "religieuse"... je ne communiais jamais... un constat... j'étais une "des plus païennes" de la classe... oui, oui, on me l'a dit en pleine gueule...

J'ai détesté cette école ou les "mauvaises" soeurs ont essayé de me briser, de m'inculquer savoir et bonnes manières ! et merde... avec toutes leurs conneries... Raté....
Elles ont bien fini par admettre que j'étais une irréductible il a quand même fallu attendre la fin de la 3ème pour qu'elles me virent définitivement. 4 ans de ma vie dans cet espace malsain... Ouf... foutue à la porte, quelle victoire.... la fin d'un cauchemar.