Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/09/2010

Beau texte...

J'ai reçu ce texte ce matin ! On me prie de le diffuser; étant donné sa qualité je le fais volontiers. S'il vous plaît, ne vous privez pas à votre tour d'en faire autant...

Monsieur Le Président,

Merci de lire ce message,

Un p'tit bonheur sur une page,

Une douceur... pour l'Education Nationale.

Je le confie à la toile,

La grande toile du progrès,

Afin qu'il tisse les voiles...

De la solidarité,

Et qu'il rayonne aux ondes...

De l'humanité.

Je suis Professeur des Écoles

Dans un petit village de l'Eure,

Trois cents âmes y demeurent,

Et vingt-six élèves à l'école..

Une classe, dite « unique »,

Mais cinq cours, dits multiples...

Dans cette école une chance,

Un p'tit morceau de bonheur,

Qui s'écrit avec ces trois lettres :

Employée de la Vie Scolaire.. .

Pour l'Education Nationale,

Un p'tit bonheur, c'est pas banal,

Un léger baume sur le coeur

De cette Grande Dame

Un peu... bancale !

Notre bonheur, c'est Géraldine,

En silence elle participe

A la guérison d'la Grande Dame...

Elle est... une Valeur Ajoutée

HUMAINE rentabilité,

Et c'est du bonheur... assuré !

Dès le matin, elle s'active,

C'est sur le net qu'elle s'incline

Les courriers, les notes de service,

Toutes les infos de l'inspectrice,

Et celles de l'Académie....

Mes mots notés au brouillon,

Les compte-rendus de réunion,

Tapés, imprimés, photocopiés,

Enveloppés, adressés, timbrés,

Prêts à être distribués...

Encadrés, les derniers dessins des CP,

Affichés, sinon... à quoi bon dessiner ?

Un CM vient montrer son texte sur le musée,

Elle l'aide à le recopier, à taper sur le clavier...

Afin de ne pas gêner, le travail commencé,

Un autre enfant vient finir avec elle l'exercice,

Elle explique et décortique, redonne de l'énergie...

Rangée la bibliothèque,

Notés les livres prêtés,

Elle prépare la maquette,

La une du journal scolaire...

Ah! Notre petit journal

« Magique », ils l'ont appelé

Quel travail de fourmi,

J'y passerai......des nuits ?

Sonne la récréation, une mi-temps pour souffler,

Elle me rejoint, souriante, à la main nos deux cafés,

Quelques chaudes gorgées, entre... deux conflits à régler,

Des solutions à trouver, des mots à reformuler,

Une écorchure à soigner, une blessure à consoler...

Et puis... c'est reparti !

Sur les chemins de la connaissance,

Vaincre ainsi sans cesse l'ignorance,

Avec labeur, effort, sérieux,

S'ouvrir l'esprit, être curieux.

Ne pas oublier l'insouciance,

De tous ces êtres en enfance,

La bonne blague !... On la mettra dans le journal,

Les bons gags, et les rires, c'est vital !

Dans les pots

Les peintures sont bien préparées,

Quatre enfants sur un chevalet,

Deux à l'ordi pour recopier,

Les autres en dessin sur papier,

...Sans elle, jamais...

Ce ne serait si bien géré.

Le soir, coup de fil...

C'est Géraldine,

A sa voix, je perçois,

Une blessure qui abîme...

Ecoute, me dit-elle... c'est à pleurer !

Du « Pôle Emploi » j'ai reçu... un imprimé,

Dans quelques semaines, c'est marqué,

Votre contrat est terminé...

Ils me demandent ce que j'ai fait,

Pour trouver un futur emploi..

Sa voix se fêle... "J'ai...un emploi! »

Ils me demandent ce que j'ai fait,

pour me former, pour m'insérer,

Sa voix se gèle.... puis accélère: « Je... suis formée,

depuis trois ans, j'me sens utile, insérée et c'est varié,

pas bien payé, mais... j'veux rester ! »

Sa voix s'étrangle... c'est à pleurer...

Ils me demandent mes compétences

C'que j'ai acquis, que vais-je répondre ?

Il y a l'espace... d'UNE LIGNE

UNE LIGNE.... mais tu te rends compte !

J'ai honte, honte... il aurait fallu UNE PAGE

Au moins UNE PAGE pour répondre,

J'ai honte, honte... pour notre Grande Dame

Pour ceux qui l'ont créée, l'ont fait évoluer,

Qui a tant appris aux enfants,

Qui a tant encore à leur apprendre..

Et Géraldine ???

On n' lui dira même pas MERCI

Bien sûr, pas de parachute doré,

Et même pas d'indemnité

Ils lui précisent... Oh!...comme ils disent

D'étudier ses droits... pour... le R.M.I.

Elle a raison... c'est à pleurer...

Alors qu'on demande chaque jour,

A nos élèves de dire « Bonjour »

De dire « Au revoir » et.... « Merci »

De s' respecter, d'être poli

Comme vous dites, Monsieur Sarkozy...

Que vais-je dire, à la p'tite fille,

Qui l'aut're jour, près de moi, s'est assise,

Et, tout fièrement, m'a dit :

« Tu sais, Maîtresse, moi, quand j'serai grande,

J'irai au collège, comme mon grand frère,

J'irai au lycée, j'passerai mon bac,

Et je ferai... comme Géraldine! »

Je sursaute... Mon coeur se serre...C'est à pleurer.

C.Picavet

Professeur des écoles

à l'école des Livres Magiques

Saint-Grégoire du Vièvre (Eure)

En hommage à toutes les Géraldine, Florence, Sabrina, Laurence, Elodie,

à tous les Philippe, Sébastien, et bien d'autres qui ont valorisé mon travail, et participé à la guérison d'la Grande Dame... qui est encore bien malade...

Je ne crois pas à la peur, je crois à la force et à la magie des mots,

Et pour garder notre bonheur, il suffirait de quelque Euros...

Quel patron, quelle entreprise, après trois ans de formation,

Jetterait son salarié, pour prendre un autre, recommencer ?

Quel jardinier, quel paysan, brûlerait sa récolte mûre, après avoir semé, soigné ?

Je n'ai pas fumé la moquette

Je veux seulement que l'on arrête,

De prendre les gens pour des pions,

Qu'on arrête de tourner en rond !

Torpillé le « Chagrin d'école »

En mille miettes de BONHEUR !

En l'honneur de tous ces p'tits bonheurs..

INONDONS LE NET

les amis, les décideurs,

les chômeurs, les travailleurs,

les directeurs, les inspecteurs,

employés et professeurs,

députés, ministres,

r'm'istes ou artistes,

chanteurs, compositeurs, rapeurs, slameurs,

radios, journaux, télés,

et à tous ceux qui sont... parents... d'un enfant...

enfin à chaque être humain de ce pays

qui j'espère un jour dans sa vie,

a bénéficié d'un peu de bonheur,

de cette Valeur Ajoutée

HUMAINE rentabilité,

dans le giron de la Grande Dame.

P.S : Ironie..... A la rentrée, c'est presque sûr

Notre petite école rurale

Sera dotée d'une Valeur Matérielle Ajoutée,

Des fonds ont été débloqués,

Huit ordinateurs et un tableau interactif

Une « classe numérique »

Nous serons à la pointe du progrès ! Et pour cela, je serai formée !

Mais, qui m'aidera à installer, et à gérer, sans Valeur Humaine Ajoutée ?

A LIRE, PUIS A TRANSMETTRE merci

Ce n'est pas la 1ère fois que l'Education Nationale, autrement dit l'Etat, se déshonore !!

A faire suivre le plus possible.


13/04/2010

une pensée

Bouddha.jpg
L’enseignement est semblable à un radeau qui est fait pour traverser, mais auquel il ne faut pas s’attacher.

Le Bouddha

Il va me falloir un sacré bout de temps pour essayer de comprendre... et appliquer dans ma vie.

Françoise

03/11/2009

De l'éducation.....

Le texte que je publie aujourd'hui n'est pas de moi. Il est écrit pas une amie dont l'enfant est en hypokhagne littéraire.

J'ajoute mon grain de sel :  sujet brillant qui vient d'obtenir la meilleure note en dissertation... et qui pourtant est soumise à ce foutu régime ! de loin, il me semble que la confiance en soi est gommée/piétinée au fil des jours.....

Loin d'être une condamnation, elle cherche à comprendre; n'y aurait-il pas d'autre moyen ? si vous avez des idées, des commentaires je les lui transmettrai. Merci.

"L'éducation de nos élites
Un de mes enfants bûche dans une école de prestige dont je tairais le nom. Là n’est pas l’important. Une de ces écoles ambitieuses censées former le fleuron de nos élites futures, les têtes pensantes de notre état, et nos futurs enseignants de renom !!! Brrr ! Un frisson de fierté légitime devrait donc me secouer l’épiderme, me transporter de l’aise repue d’une maman ayant bien œuvré pour le bienfait de l’humanité, alléluia ! Et pourtant, moi l‘anti militariste primaire, l’anti dogmatique, l’anti formatage, je renâcle, piaffe et recule, le nez frémissant d’un refus léger mais présent, devant les modes de faire en usage en ces lieux, dûment rapportés par ma progéniture, et qui sévissent là sans susciter d’interrogations ni de remises en question de qui que ce soit. Le cerveau se dope, se nourrit en ces lieux, se dilate, se travaille comme un muscle qu’il n’est pas ; certes ! Et ce gavage de connaissances, avalées avec un entonnoir digne de Gargantua, impressionne. Le savoir s’accumule dans ces têtes estudiantines en strates ordonnancées, pile après pile, comme des livres ramassant la poussière dans une bibliothèque en expansion pleine, qui n’en finit pas de se répandre en étagères nouvelles. Soit ! Mais à quel prix et pour quel usage ?

Travail harassant, piles de livres à lire en urgence, interminables dissertations, colles hebdomadaires de plusieurs heures qui se transforment en séances d’humiliations « rituelles » forment le lit et le nid de cet enseignement exigeant, réservé à des élèves triés sur le volet, et que l’on invite à se sentir unis dans une famille, en faisant référence à la « maison » que constitue l’école considérée comme le saint des saints. Bien sur, l’enseignement et les professeurs sont de grande qualité et je ne remets pas en cause leur savoir, indéniable . Mais ce précepte du « Souffrez, suez, il en restera toujours quelque chose », ça ne vous rappelle rien à vous ?

J’ai vu quelquefois, et non sans répugnance comme vous l’imaginez, certains documentaires ou reportages sur la formation des unités spéciales de l’armée. Difficile pour moi d’accepter ces politiques de « marche ou crève » ces insultes qui vous mettent plus bas que terre même en sachant qu’aucune gratuité n’y prévaut, qu’il convient de casser pour mieux reconstruire etc ! Tout mon être épris de liberté et du respect d’autrui se refuse à ces pratiques que l’on trouve aussi dans la formation de nos élites sportives. Réussir, oui, mais à quel prix, et pour combien de gens cassés, tombés ? Pourquoi ? Pour qui ? Bien sur, j’extrapole et je divague en amalgamant deux mondes qui semblent aux antipodes. Et pourtant, une forme d’analogie existe et qui me trouble. Rythme forcené, jamais de repos, objectifs quasi impossibles à atteindre, et ce poids écrasant de la hiérarchie professorale, ces pontes gonflés de diplômes prestigieux et qui perpétuent sur ces jeunes ambitieux et curieux d‘apprendre les mêmes modes de faire qui les ont tant fait souffrir et suer, quand ils étaient eux-mêmes étudiants ! Pardon si je généralise outrancièrement, mais la résurgence de propos tenus à ce sujet pose question !

Aussi je m’interroge aujourd’hui, avec des doutes épais et lourds comme la roche tarpéienne. Moi qui ai soutenu, encouragé les apprentissages de mes enfants, prôné ce prodigieux bonheur de la découverte intellectuelle, apprendre, comprendre, sentir, mais en choisissant, en refusant aussi parfois, ai- je fait le bon choix en encourageant mon enfant dans cette voie ? Que diable va-t-il devenir dans cette galère, lui que j’ai choyé de toute mon attention, préservé des enfermements, lui que j’ai voulu libre ? Va-t'il trouver là matière à s'épanouir, un savoir être en harmonie qui reste le corollaire d'un savoir tout court?

Avec au cœur aussi cette demande majeure : et si on inventait une autre façon d’apprendre, inventive, axée sur le réel, dévolue au vivant, au demain ? Et si on apprenait autrement, enfin ? Que de pistes à ouvrir pour que le sens et l’essence prennent le pas sur le par cœur, sur la sommité des savoirs érigés comme une imprenable tour et dont on ne sait ce qui reste vraiment, une fois qu’on en a retiré le sel de la vie…. "




01/11/2009

la deuxième...

"Le plus grand sacrifice est celui où l'on fait don de soi. On entre profondément dans le sacrifice et l'ego fait place à l'être de qualité"
Alexandro Jodorowski extrait de "Le doigt et la Lune"  (à lire, relire... emporter en voyage etc...)

Là je reçois une réponse fort aimable. Une personne me dit, merci... c'est beau, vrai...

Je réponds : "ce n'est pas moi qui parle mais Alejandro J." je suis félicité pour mon humilité...

Non, je ne suis pas humble du tout, mais honnête... en prime plutôt fière et heureuse de celle que je suis aujourd'hui... et Pan dans les chevilles ? pas du tout. Pas de grosse tête non plus. Je suis moi et c'est déjà pas mal d'en être arrivée LÀ ! Une confidence ? j'adore être moi, attention cela ne signifie pas que je m'adore... je m'aime. Super hein ?

Mes défauts ? je les aime autant que le reste... des qualités ? sans doute...   lesquelles ? C'est dimanche et Narcisse ne passe jamais chez moi ce jour là....

allez on passe à la suite...

 

 

14/06/2009

Monsieur et Madame Schmitt, merci !

Oui, Merci à vous d'avoir mis au monde votre fils Eric-Emmanuel. Je vous avoue très franchement que, à ce jour, je n'avais jamais rien de lui, malgré les recommandations de quelques amis.  Il a fallu que l'un d'entre eux, dont les conseils de lecture, toujours justes à mes yeux,  me sont précieux,   signale  :

LE SUMO QUI NE POUVAIT PAS GROSSIR  superbement écrit et conté par votre talentueux fils. Eric-Emmanuel Schmitt.

C'est un enseignement, accessible à tous, même aux plus rebelles... ceux qui détestent qu'on leur dise fais ci... fais ça ! La preuve, j'ai adoré.....   Pardonnez moi parents Schmitt, votre fils aurait   pu   être, aussi,  celui d'Alexandro Jodorowsky... ne seraient ils pas cousins par hasard ?

En 100 pages qui en valent 1000  tout est dit ! Impossible de citer la moindre phrase, je n'arrive pas à en sélectionner une...c'est tout le livre qu'il faudrait que je recopie.

Si vous l'avez lu, ou si vous allez le lire, merci de me donner votre avis. Ils  seront tous  bienvenus - même les critiques  :-(  -

10:00 Publié dans blog lecture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : enseignement