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13/12/2008

Loup y es tu ?

Un jour je me suis éveillée... tout ce qui sommeillait, veillait en moi tout d'un coup s'est mis à me titiller, me démanger, me déranger. Je suis partie me promener dans une immense forêt imaginaire ! Oh ! un écureuil... dommage il s'enfuit il a peur... et tous ces lapins que j'observe en cachette... comme j'aurais aimé en caresser un ! Tiens des traces... une horde de sangliers est passée par là... brrrrrr
Le chant des oiseaux est aussi beau que la plus belle des musiques, j'avance sans crainte. Le soleil se glisse à travers les arbres... la lumière est douce... Surprise, j'ai le sentiment d'être suivie... je n'ose pas regarder... je presse le pas... me voilà perdue dans un labyrinthe... Obligée de me retourner, j'ai peine à croire ce que je découvre... est ce un chien ? mais non, c'est un loup, un vrai !
Il s'approche de moi, je tente une caresse... il se laisse faire... Fatiguée, émue, je m'assieds au pied d'un arbre, il se pose près de moi.
Je ne saurais dire ni pourquoi, ni comment j'ai commencé à lui parler... j'avais la nette impression qu'il m'écoutait, qu'il me répondait.
Il était bien le loup sauvage décrit dans les contes, mais lui il était gentil, doux comme un agneau ! Jamais il n'aurait croqué le moindre petit chaperon. Son regard, j'allais dire ses mots... oui tout dans son attitude me parlait !
Puis est arrivée l'heure de repartir dans une autre monde, celui habité par d'autres loups qui, eux sous une apparence gentille sont de vrais carnassiers...
Marchant lentement, tâtonnant pour trouver le bon chemin, hésitant parfois sur la voie à prendre... lorsque je m'arrêtais, le loup était derrière moi, et d'un petit coup de museau m'indiquait où je devais aller : le chemin qui me conduirait à la vie.
Et me voilà à l'orée de la forêt imaginaire... il va bien falloir se séparer. Dire au revoir à ce loup étrange et unique. Au revoir n'est jamais un adieu. Je sais que nos routes se croiseront de nouveau, et cela me fait du bien de l'imaginer.

Commentaires

Les loups du Livre de la Jungle ont recueilli Mowgli et l'ont nourri jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller par lui-même. Ensuite, même si leur coeur se retournait à cette idée, il ont décidé qu'il était temps pour lui de retrouver la vie parmi les hommes, pour devenir lui-même un homme...il ne voulait pas, puis il a rencontré la beauté de son espèce, a accepté de rejoindre son village et sait que pour toujours il y a ses amis loups, là quelque part dans la jungle qui veillent sur lui par la pensée autant qu'ils l'ont fait par les soin.

Écrit par : Véronique | 13/12/2008

Ben voilà Véronique... je reconnais le coach de talent que tu es... tu as tout compris... différence c'est moi qui décide quand je quitterai le loup... mais le résultat est le même.

Écrit par : Françoise | 13/12/2008

Loup y es-tu? Jolie narration comme j'aimerai que Dickens sache lire, lui qui m'a tiraillé à son gré dans Homs deux fois aujourd'hui. Le soir c'est heureux je le promène sans laisse et là en bon berger il me tourne autour sans jamais s'éloigner... et comme ton loup me ramène à la maison, heureux de s'être senti utile.
Encore bravo pour ton récit. Véro a tiré un bon numéro. @+ éric s

Écrit par : éric sauvat | 13/12/2008

C'est un long chemin pour un loup d'apprivoiser sa sauvagerie pour la mettre au service des autres. C'est un joli conte Françoise, entièrement fictif, comme toute vérité profonde.

Écrit par : Peter White | 13/12/2008

Ca saute aux yeux, Peter, profondément fictif !

Écrit par : Françoise | 13/12/2008

Et la noblesse du loup est d'arriver à apprivoiser sa sauvagerie juste ce qu'il faut pour la mettre au service des autres mais pas trop, justement pour conserver la liberté de le faire ou non. Cette liberté qui est la condition sine qua non de la qualité de l'engagement, et lui donne aussi le courage de partir quand il le faut. Le sens que le loup a de sa liberté et de sa sauvagerie est ce qui lui permet de révéler aux autres leur propre sauvagerie, leur propre liberté. Le loup donne, éveille et repart vivre sa vie sauvage. Comme je suis dans les références de mon enfance, je repense au héros du feuilleton télévisé Kung-Fu dans les années 70 : Kwaï Chang Caine, l'homme généreux, libre et solitaire que personne ne peut retenir car donner aux uns ne doit pas empêcher de donner aux autre... mon héros.

Écrit par : Véronique | 13/12/2008

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