07/07/2017
suite et fin...
La suite... mardi 7 juillet 1964
Au réveil quelque chose en moi me dit qu'un évènement se prépare.
Alors que faire ? En premier ne pas gâcher les groseilles dont égrappage rapide, mise dans du sucre. Et après ?
Ranger quelques affaires, habiller Marianne, préparer le déjeuner ... pris de bonne heure.
Pas de sieste pour Marianne, son papa l'accompagne chez Petite Mame, sa grand mère paternelle, qui a une maison à Bosville...
Ah oui j'ai oublié de vous dire que nous sommes à Néville, à quelques kilomètres de St Valery en Caux.
Tout ceci peut paraître banal, mais....
Je pars alors, toujours dans ma fidèle 2 CV, en chemin je m'arrête chez le charcutier pour commander quelques victuailles pour le dîner de ma famille... Puis je reprends la route en direction de St Valery en Caux.
J'arrive à l'hôpital hospice, je gare mon auto; là le bon docteur Couture a réservé trois chambres pour les femmes qui sont dans mon cas.
Je suis reçue par une charmante bonne soeur qui me prie de la suivre... Elle m'examine donc et m'annonce que j'ai un début de dilatation... Ici vous commencez à piger ce que je fais dans cet hospice de vieillards...
Je demande si je peux aller me balader puisque je ne sentais rien de très spécial, on me conseille de rester. Il est autour de 15h45.
Je vais vous épargner la suite... 17 h le médecin arrive, peu après mon mari... Toujours rien... et... miracle une contraction, suivie d'autres.... Mon mari qui croyait qu'un accouchement se passait dans la douleur, les cris, du sang jusqu'au plafond etc... se tenait derrière un rideau.
Finalement comme nous parlions de l'équipement du port de plaisance, entre deux contractions, il s'approche.
à 20h45 je dis cet enfant ne naîtra pas à la même heure que sa soeur...
Au moment où je me disais cette fois ci je ne pousserai plus...
ben elle est arrivée, dévorant son poing... sous le regard de son père ahuri.
Sophie 48 cm 3k050 pas de cheveux, un petit visage rond et tout rose.
La gelée de groseilles s'est faite sans moi. Je suis rentrée à la maison une semaine plus tard en laissant ma voiture au parking.
Il faisait très chaud ce jour là, à la maison Marianne attendait sa petite soeur, je l'ai mise dans ses bras et elle sont entrées se mettre au frais, coeur contre coeur !
Et voilà... c'est fini.
19:29 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sophie, souvenir naissance