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30/09/2010

Cornélien...

Je viens d'avoir une conversation avec mon propriétaire... Il a une fille unique, qui lui a "donné" quatre petits enfants et une arrière petite fille.

Trois enfants et la petite vont bien... mais voilà un des petits enfants, le plus jeune, âgé aujourd'hui de 23 ans est lourdement handicapé... heu je dirai un mot que je n'aime pas trop, mais c'est "mental". Physiquement il est grand, fort... maladroit...

Il n'a aucune autonomie et c'est sa mère; 57 ans,  qui s'occupe de lui à.... 300%...  Le père est là, retraité... mais je crois que le bon dieu est ce qu'il y a dans sa vie de plus important. Il ne saurait manquer sa messe quotidienne, des pélerinages etc... bref il est ce qu'on appelle bigot ou punaise de sacristie...

Cette mère est épuisée, fatiguée... toute la famille se re-pose sur elle... entretien, courses, cuisine... C'est elle qui doit accompagner son enfant dans un institut où il est accueilli en journée. Soir et week end à la maison. Dernièrement il ne voulait plus qu'elle l'emmène là-bas... il la tapait, se révoltait dans la voiture.... Le seul moyen est que ce soit son père dont il a peur qui s'en charge.

Bref, ceci pour vous montrer comme la souffrance de cette mère est IMMENSE.  Mon propriétaire me dit que des mères qui ont perdu leur enfant souffrant d'un handicap similaire disent à sa fille qu'elle a la chance d'avoir son enfant vivant, près d'elle....

Et là je me suis sincèrement posé la question. J'ai perdu ma fille cadette il y a 14 ans maintenant. Blessure, souffrance, douleur, larmes... je l'aime...

Et voilà la question que je me pose... je ne dis pas que c'est une consolation, rien ne me saurait me consoler... et puis ça veut dire quoi ce mot hein ??? mais quand je pense à mon amour, au "mal de vivre" qu'elle portait en elle... trop souvent je l'ai vue mal dans sa peau, pleine de problèmes, je voulais l'aider... mais  j'avais beau dire, faire... elle n'allait pas mieux ! Impuissance désespérante...

La mort a-t-elle été une libération pour elle ? comment le savoir, les morts ne parlent pas, c'est très con ce que je vais écrire, la seule certitude, elle ne souffre plus.  Non, ce n'est pas une "consolation", c'est la réalité.

Entre cette mère qui souffre et voit son fils souffrir jour après jour, qui ne sait pas ce qu'il deviendra le jour où elle ne sera plus là... et moi ?

Qui de nous deux........ je ne sais pas quels mots mettre dans ma question ?   comment la formuler ?

Putain, que la vie est dure parfois.....

 

18:38 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : douloureux dilemme