Le grand déblocage

Ah, le bac...  je n'ai jamais connu l'angoisse et l'émotion du bac ! Je me souviens de l'oral de celui de ma fille aînée...

Assise à la terrasse d'un café proche  du  Lycée Condorcet... je m'angoissais. Je n'aurais pas du, elle a été reçue. C'est  qd même on ne cesse de dire que tous ces examens ne servent à rien... et pourtant même pour les métiers les moins "valorisants" il faut avoir un CAP.. Une mention très bien au brevet ouvre la porte aux meilleures formations... bref, ce foutu petit papier prouvant qu'on "l'a réussi" ce putain d'examen n'est pas complètement inutile.

Pour gagner des millions en tapant dans un ballon ou  pédaler comme un malade... quel parchemin faut il avoir ?

Hier, sixième et  dernier atelier de formation à l'approche narrative...  Dès le premier jour un "lien" a existé.

Personnellement je suis passée par des "hauts et des bas"... et comme dans les goûters d'anniversaire de mon enfance, c'est au moment de partir qu'on prend le plus de plaisir.

Ce moment délicat, celui de la séparation; hier j'ai senti monter les larmes, j'avais envie de me sauver en courant... puis je suis revenue dire  embrasser mes "collègues".  Ensuite, seule en voiture, sur le chemin du retour, contrairement à ce que  je craignais, je n'ai pas été triste.  Au contraire, j'ai vu tout ce que j'avais acquit pendant cette année "scolaire".

Ce que je retiens de plus beau, de très fort  est d'avoir eu la chance d'avoir rencontré des personnes qui m'ont chacune apporté....  un petit bout d'elles mêmes ! Chacune a laissé en moi une trace indélébile.

Je les remercie toutes et tous pour ce partage... unique !

La faim sacrée est un long meurtre légitime
Des profondeurs de l'ombre aux cieux resplendissants,
Et l'homme et le requin, égorgeur ou victime,
Devant ta face, ô mort, sont tous deux innocents.

Leconte de Lisle