27/06/2012
histoire courte...
Un "aperçu" de mon "travail"...
« Les problèmes existeront toujours, l’objectif n’est il pas d’apprendre à les gérer ? »
Parmi les histoires qu’elle me racontait, j’ai repéré la «fine trace »… l’indispensable lueur sur laquelle un thérapeute narratif aide à souffler pour que naisse la lumière.
Ici c’était le courage qu’elle avait eu, petite fille âgée de 6 ans, alors elle était insouciante et heureuse de vivre.
Du courage elle croyait ne plus en avoir. Nous sommes donc allées à la rencontre de cette petite fille vivante en elle.
Pas à pas, elle « reconstruisait » sa vie comme on bâtit sa maison.
Elle avait imaginé de grandes pièces, lumineuses…
Un jour… elle m’annonce que tout ça n’existe plus, qu’elle se retrouve enfermée dans un réduit dont elle n’a pas la clé ; il y fait très noir ; elle ne voit plus rien, ni devant… ni derrière elle. Elle est désespérée.
Parmi les histoires qu’elle me racontait, j’ai repéré la «fine trace »… l’indispensable lueur sur laquelle un thérapeute narratif aide à souffler pour que naisse la lumière.
Ici c’était le courage qu’elle avait eu, petite fille âgée de 6 ans, alors elle était insouciante et heureuse de vivre.
Du courage elle croyait ne plus en avoir. Nous sommes donc allées à la rencontre de cette petite fille vivante en elle.
Pas à pas, elle « reconstruisait » sa vie comme on bâtit sa maison.
Elle avait imaginé de grandes pièces, lumineuses…
Un jour… elle m’annonce que tout ça n’existe plus, qu’elle se retrouve enfermée dans un réduit dont elle n’a pas la clé ; il y fait très noir ; elle ne voit plus rien, ni devant… ni derrière elle. Elle est désespérée.
Me voilà au pied du mur… l’essentiel en narrative est la « fabrication des questions » encore faut il trouver la bonne ! Ce n’est ni simple, ni facile.
Ne pas se projeter, imaginer une réponse… être « neutre », mais pas indifférent….
Il n’y a pas de modèle de question, chaque cas est différent, particulier.
Alors je lui ai demandé qui elle aimerait inviter dans son cachot. Sans hésiter, elle a nommé deux personnes qu’elle aimait. L’une en vie, l’autre disparue.
Ce sont elles qui lui ont donné la clé !
Mais, me dit elle, j’ai régressé, démoli toutes les pièces de ma maison, où aller maintenant ?
Inutile de chercher, la maison est toujours là, solide, lumineuse. Elle n’avait pas régressé, mais franchi une étape. On ne vit pas tous les jours en plein soleil. Ce que l’on a construit reste intact.
Il n’y a pas de modèle de question, chaque cas est différent, particulier.
Alors je lui ai demandé qui elle aimerait inviter dans son cachot. Sans hésiter, elle a nommé deux personnes qu’elle aimait. L’une en vie, l’autre disparue.
Ce sont elles qui lui ont donné la clé !
Mais, me dit elle, j’ai régressé, démoli toutes les pièces de ma maison, où aller maintenant ?
Inutile de chercher, la maison est toujours là, solide, lumineuse. Elle n’avait pas régressé, mais franchi une étape. On ne vit pas tous les jours en plein soleil. Ce que l’on a construit reste intact.
20:01 Publié dans blog narratif | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Moi dans les maisons j'aime bien les caves......
Écrit par : ulysse | 28/06/2012
et il y fait bon vivre dans cette maison, douceur et lumière...même dans la cave... Chère Françoise, merci encore pour le travail que nous avons réalisé toutes les deux
Écrit par : le papillon | 29/06/2012
Merci pour vos mots, qui sont un sacré cadeau.
Cher Papillon, travail fait ensemble ? c'est vous qui êtes sortie du cocon et avez déployé vos ailes...
Je vous ai accompagnée dans votre parcours, le travail est le vôtre.
Écrit par : Françoise | 30/06/2012
Toute évolution ne suppose-t-elle pas de passer par des stades régressifs qui sont des moments où l'on "perd pied" c'est-à-dire où l'on sent bien qu'on risque de perdre les bases à partir desquelles on s'est construit ??? Je ne suis pas du tout spécialiste mais j'ai l'impression qu'il y va dans dans une thérapie comme dans la vie quotidienne, on se débine quand ça devient trop dur ???
Bon ouik Françoise
Écrit par : arlequin | 30/06/2012
Arlequin. En narrative nous ne parlons pas de régression ce qui serait négatif. Un étape, en avançant ou reculant, est un "passage provisoire" et
n'annule jamais le travail qui a été fait. Les bases ne sont pas détruites, elles sont "perdues de vue"...
Une thérapie narrative, en général, n'est jamais trop dure. On ne fait pas appel à des "souvenirs douloureux", au contraire on cherche les "traces positives".
Ce n'est une "psychanalyse" qui dure 10 ans et plus...
Quelques mois suffisent généralement... et ça marche :-)
Écrit par : Françoise | 30/06/2012
Ton travail est difficile !
Écrit par : Oncle Dan | 01/07/2012
Oncle Dan... difficile parfois, mais tellement valorisant quand "ça marche".
Et je t'avoue que je l'aime passionnément ce "travail" !
Écrit par : Françoise | 01/07/2012
La métaphore de la maison, en thérapie narrative, est beaucoup plus riche que celle du chemin. Là où les clients dans les moments de doute ou de fatigue, lorsque l'histoire dominante revient envahir leur vie, se disent qu'ils ont « régressé » et rajoutent la culpabilité « d'en être encore là » à la souffrance de se retrouver confrontés aux effets des problèmes dans leur vie, la métaphore de la maison permet de leur dire autre chose. Ils étaient enfermés dans une pièce sombre pendant des années, ils ont ouvert la porte et eu le courage de découvrir d'autres pièces, d'en ouvrir les volets, d'y faire entrer la lumière du soleil, de les aménager à leur goût… Mais que les anciennes pièces sombres restent dans la maison et que de temps en temps, ils y retournent. Le travail qu'ils ont fait permet d'en sortir beaucoup plus rapidement et de retrouver la lumière des baies vitrées que l'on a ouvertes avec l'aide du praticien. Oncle Dan a raison, c'est un travail difficile. Mais beau.
Écrit par : Pierre | 01/07/2012
Merci Pierre
Écrit par : Françoise | 01/07/2012
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